Dissertations
SUJET 1: La conscience nous exclut-elle de
l’animalité ?
SUJET 2 : Peut-on considérer
l’inconscient comme une nature ou une histoire ?
SUJET 3 : L’État est-il un mal
nécessaire ?
SUJET 4 : Le pouvoir d’État est-il nécessairement
violent ?
SUJET 5 : « L’enfer c’est l’absence des
autres ». Qu’en pensez-vous ?
SUJET 6 : Suffit-il
d'appliquer le droit pour que règne la justice ?
SUJET 7: « La liberté consiste à ne
dépendre que des lois. » Qu’en pensez-vous ?
SUJET 8: La nation relève-t-elle de l’utopie
?
SUJET 9 : L’athéisme est-il une
illusion ?
SUJET 10: Le regain de la foi religieuse
dans un monde gagné par la rationalité scientifique est-il
un phénomène insolite ?
SUJET 11: La pratique religieuse est-elle une
activité caduque ?
Commentaires
Sujet 1
Dégagez l'intérêt
philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée
« Comment n’être
pas frappé du fait que l’homme est capable d’apprendre n’importe quel exercice,
de fabriquer n’importe quel objet, enfin d’acquérir n’importe quelle habitude
motrice, alors que la faculté de combiner des mouvements nouveaux est strictement
limitée chez l’animale le mieux doué, même chez le singe ? La caractéristique
cérébrale de l’homme est là. Le cerveau humain est fait, comme tout cerveau,
pour monter des mécanismes moteurs et pour nous laisser choisir parmi eux, à un
instant quelconque, celui que nous mettrons en mouvement par un jeu de déclic.
Mais il diffère des autres cerveaux en ce que le nombre des mécanismes qu’il
peut monter, et par conséquent le nombre des déclics entre lesquels il donne le
choix, est indéfini. Or, du limité à l’illimité il y a toute la distance du
fermé à l’ouvert. Ce n’est pas une différence de degré, mais de nature.
Radicale aussi, par
conséquent, est la différence entre la conscience de l’animal, même le plus
intelligent, et la conscience humaine. »
Henri BERGSON, L’évolution
créatrice.
Sujet
2
Dégagez l'intérêt
philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée
« Les
choses de la nature n'existent qu'immédiatement et d'une seule façon, tandis
que l'homme, parce qu'il est esprit, a une double existence ; il existe d'une
part au même titre que les choses de la nature, mais d'autre part, il existe
aussi pour soi, il se contemple, se représente à lui-même, se pense et n'est
esprit que par cette activité qui constitue un être pour soi. Cette conscience
de soi, l'homme l’acquiert de deux manières : primo, théoriquement, parce qu'il
doit se pencher sur lui-même pour prendre conscience de tous les mouvements,
replis et penchants du corps humain et d'une manière générale se contempler, se
représenter ce que la pensée peut lui assigner comme essence, enfin se
reconnaître exclusivement aussi bien dans ce qu’il tire de son propre fond que
dans les données qu’il reçoit de l'extérieur. Deuxièmement, l'homme se
constitue pour soi par son activité pratique, parce qu'il est poussé à se
trouver lui- même, à se reconnaitre lui-même, dans ce qui lui est donné
immédiatement, dans ce qui s'offre à lui extérieurement. Il y parvient en
changeant les choses extérieures, qu'il marque du sceau de son intériorité et
dans lesquelles il ne retrouve que ses propres déterminations. L'homme agit
ainsi, de par sa liberté de sujet, pour ôter au monde extérieur son caractère
farouchement étranger et pour ne jouir des choses que parce qu'il y retrouve
une forme extérieure de sa propre réalité. Ce besoin de modifier les choses
extérieures est déjà inscrit dans les premiers penchants de l’enfant ; le petit
garçon qui jette des pierres dans le torrent et admire les ronds qui se forment
dans l'eau, admire en fait une œuvre où il bénéficie du spectacle de sa propre
activité. »
HEGEL,
Esthétique (1835), Trad. S. JANKELEVITCH, Ed. PUF, PP. 21-22
Sujet
3
Dégagez l'intérêt
philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée
« L'oubli n’est pas seulement une vis inertiae (une force
d'inertie), comme le croient les esprits superficiels; c'est bien plutôt un
pouvoir actif, une faculté d'enrayement dans le vrai sens du mot, faculté à
quoi il faut attribuer le fait que tout ce qui nous arrive dans la vie, tout ce
que nous absorbons se présent tout aussi peu à notre connaissance pendant
l'état de « digestion » (on pourrait l'appeler une absorption psychique) que le
processus multiple qui se passe dans notre corps pendant que nous « assimilons
» notre nourriture. Fermer de temps en temps les portes et les fenêtres de la
conscience ; demeurer insensible au bruit et à la lutte que le monde souterrain
des organes à notre service livre pour s'entraider ou s'entredétruire ; faire
silence, un peu, faire table rase dans notre conscience pour qu'il y ait de
nouveau de la place pour des choses nouvelles, et en particulier pour les
fonctions et les fonctionnaires plus nobles, pour gouverner, pour prévoir, pour
pressentir (car notre organisme est une véritable oligarchie). Voilà, je le répète,
le rôle de la faculté active d'oubli, une sorte de gardienne, de surveillante
chargée de maintenir l'ordre psychique, la tranquillité, l’équité. On en
conclura immédiatement que nul bonheur, nulle sérénité, nulle espérance, nulle
fierté, nulle jouissance de l'instant présent ne pourrait exister sans faculté
d'oubli. L'homme chez qui cet appareil d'amortissement est endommagé et ne peut
plus fonctionner est semblable à un dyspeptique (celui qui souffre d'une
digestion difficile). »
NIETZSCHE, Généalogie de la
morale
Sujet
4
Dégagez l'intérêt
philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée
« Lorsque je
déclare que la liberté à travers chaque circonstance concrète ne peut avoir
d'autre but que de se vouloir elle-même, si une fois l'homme a reconnu qu'il
pose des valeurs dans le délaissement, il ne peut plus vouloir qu'une chose,
c'est la liberté comme fondement de toutes les valeurs. Cela ne signifie pas
qu'il la veut dans l'abstrait, Cela veut dire simplement que les actes des
hommes de bonne foi ont comme ultime signification la recherche de la liberté
en tant que telle. Un homme qui adhère à tel syndicat communiste ou
révolutionnaire, veut des buts concrets ; ces buts impliquent une volonté
abstraite de liberté ; mais cette liberté se veut dans le concret. Nous voulons
la liberté pour la liberté, et à travers chaque circonstance particulière. Et
en voulant la liberté, nous découvrons qu'elle dépend entièrement de la liberté
des autres, et que la liberté des autres dépend de la nôtre. Certes, la liberté
comme définition de l'homme, ne dépend pas d'autrui, mais dès qu'il y a
engagement, je suis obligé de vouloir en même temps que ma liberté, la liberté
des autres, je ne puis prendre ma liberté pour but, que si je prends également
celle des autres pour but. »
Jean Paul SARTRE,
L'Existentialisme est un humanisme.
Sujet
5
Dégagez l'intérêt
philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée
« J’aurais voulu vivre et mourir libre, c’est-à-dire
tellement soumis aux lois, que ni moi ni personne n’eut pût secouer l'honorable
joug, ce joug salutaire et doux, que les têtes les plus fières portent d’autant
plus docilement qu’elles sont faites pour n'en porter aucun autre. J’aurais
donc voulu que personne dans l’Etat n’eût pu se dire au-dessus de la loi, et
que personne au dehors n’en pût imposer que l'Etat fût obligé de reconnaître ;
car quelle que puisse être la constitution d'un gouvernement, s’il s’y trouve
un seul homme qui ne soit pas soumis à la loi, tous les autres sont
nécessairement à la discrétion de celui-là ; et s’il y a un chef national et un
autre chef étranger, quelque partage d’autorités qu’ils puissent faire, il est
impossible que l’un et l’autre soient bien obéis et que l’Etat soit bien
gouverné. Je n’aurais point voulu habiter une république de nouvelle
institution, quelques bonnes lois qu'elle pût avoir, de peur que le
gouvernement, autrement constitué peut-être qu'il ne faudrait pour le moment,
ne convenant pas aux nouveaux citoyens, ou les citoyens au nouveau
gouvernement, l’Etat ne fût sujet à être ébranlé et détruit presque dès sa
naissance ; car il en est de la liberté comme de ces aliments solides et
succulents, ou de ces vins généreux, propres à nourrir et fortifier les
tempéraments robustes qui en ont l’habitude, mais qui accablent, ruinent et
enivrent les faibles et délicats qui n’y sont point faits. »
ROUSSEAU, Discours sur l'origine et les fondements de
l'inégalité parmi les hommes
Sujet
6
Dégagez l'intérêt
philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée
«
S'il est vrai que de tous les temps, depuis qu’il y a des hommes, il y a eu
aussi des troupeaux humains (confréries sexuelles, communautés, tribus,
nations, Eglises, Etats) et toujours un grand nombre d'hommes obéissant à un
petit nombre de chefs ; si, par conséquent, l'obéissance est ce qui a été le
mieux et le plus longtemps exercé et cultivé parmi les hommes, on est en droit
de présumer que dans la règle chacun de nous possède en lui le besoin inné
d’obéir, comme une sorte de conscience formelle qui ordonne: «Tu feras ceci,
sans discuter; tu t’abstiendras de cela sans discuter »; bref, c’est un «tu
feras». Ce besoin cherche à s'assouvir et à emplir sa forme d’un contenu ; il
se taille sa part selon sa force, son impatience et sa tension, sans beaucoup choisir,
en grossier appétit qu’il est, et il accepte tout ce que lui hurle à l’oreille
n’importe quelle voix ayant autorité - parents, maîtres, lois préjugés sociaux,
opinion publique. Si l’évolution humaine est si étroitement bornée, si
hésitante, si lente, souvent si régressive et si piétinante, c’est que
l’instinct grégaire de l’obéissance est celui qui s’hérite le plus aisément et
qu'il prospère aux dépens de l'art de commander. Que l’on imagine cet instinct
poussé jusqu'à ses derniers excès : il n'y aurait plus personne pour commander
ni pour vivre indépendant ; ceux qui auraient ces goûts se sentiraient
bourrelés dans leur conscience et auraient besoin de quelque prétexte illusoire
pour pouvoir encore commander. Ils s’imagineraient, par exemple, qu'ils ne font
qu’obéir. Cet état de choses est celui de l’Europe moderne, je l'appelle la
tartufferie des dirigeants. Pour imposer silence à leur conscience, ils font
semblant d’être les exécuteurs de commandements antiques et suprêmes (ceux des
ancêtres, de la Constitution, du droit, des lois ou même de Dieu), ou ils
empruntent à la mentalité du troupeau des formules grégaires et se donnent, par
exemple, pour « le premier serviteur de l’Etat » ou « l’instrument du bien
public ».
F. NIETZSCHE, Par delà le bien et le mal
Sujet
7
Dégagez l'intérêt
philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée
« La justice (l’équité) prend sa source
parmi des hommes à peu près également puissants. Comme Thucydide l’a bien
compris (…). Là où il n’y a pas de puissance clairement reconnue pour
prédominante et où une lutte n’amènerait que des dommages réciproques sans
résultat, naît l’idée de s’entendre et de traiter au sujet des prétentions de
part et d’autre : le caractère de troc est le caractère initial de la justice.
Chacun donne satisfaction à l’autre, en ce que chacun reçoit ce qu’il met à
plus haut prix que l’autre. On donne à chacun ce qu’il veut avoir, comme étant
désormais sien, et en échange on reçoit l’objet de son désir. La justice est
ainsi une compensation et un troc dans l’hypothèse d’une puissance à peu près
égale : c’est ainsi qu’originairement la vengeance appartient au règne de la
justice, elle est un échange. Voilà pour l’origine de la justice. Parce que les
hommes, conformément à leur habitude intellectuelle, ont oublié le but originel
des actes dits justes, équitables, et surtout parce que durant des siècles les
enfants ont été instruits à admirer et à imiter ces actes, peu à peu est née
l’apparence qu’un acte juste serait un acte non égoïste. »
Friedrich NIETZSCHE, Humain, trop
humain
Sujet
8
Dégagez l'intérêt
philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée
« En vain
dirait-on que tous les gouvernements sont, ou devraient être fondés
initialement sur le consentement populaire, dans la mesure où les nécessités
des affaires humaines le permettent. Car cela va entièrement dans mon sens. Je
maintiens en effet que les affaires humaines ne permettront jamais un tel
consentement, et rarement son apparence ; et que c’est la conquête ou
l’usurpation – pour parler clair, la force – qui constitue l’origine de presque
tous les nouveaux régimes jamais établis dans le monde, parce que c’est elle
qui a ruiné ceux qui les précédaient. Je maintiens également que dans les rares
cas où un consentement peut paraître avoir joué, ce fut ordinairement de façon
si irrégulière, si limitée ou si fort mêlée de fraude et de violence, que ce
consentement ne peut avoir eu grande autorité.
Mon intention n’est
pas ici de nier que le consentement populaire soit une façon légitime de fonder
le gouvernement. Là où il a eu lieu, il est sûrement le fondement le meilleur
et le plus sacré de tous. Je prétends seulement qu’il n’a que fort rarement eu
lieu, même sous une forme partielle, et presque jamais dans sa pleine extension
; et qu’il faut bien, par conséquent, reconnaître quelque autre fondement du
gouvernement. »
David HUME, Essais politiques,
21è essai : du contrat
originel in Quatre essais politiques,
éd. T.E.R bilingues, 1982, p.9.
CORRIGES
Dissertations
SUJET 1: La conscience nous
exclut-elle de l’animalité ?
I – DEFINITION DES EXPRESSIONS ET
TERMES ESSENTIELS
La conscience : faculté permettant de connaître, de distinguer le bien du
mal et le vrai du faux.
Exclut-elle:
met à l’abri, met totalement hors, préserve-t-elle, distingue de.
L’animalité:
ensemble des caractères propres à l’animal (exemple : instincts, violence,
immoralité etc.).
II – REFORMULATION
La conscience en tant
que faculté de connaître et de juger éloigne- t-elle l’homme de l’instinct
animal ?
III –PROBLEME
Quel est l’impact de la conscience sur le comportement de
l’homme ?
IV– AXES D’ANALYSE ET REFERENCES
POSSIBLES
Axe 1 : Malgré la conscience, l’homme demeure
un animal
- Les guerres dans le monde, la perversion de la société
moderne etc. constituent une preuve de la présence de l’animalité en l’homme.
HOBBES,
Léviathan : « l’homme est un loup
pour l’homme. »
- Il existe chez l’homme un inconscient psychique qui
détermine sa vie consciente et le pousse à agir de manière instinctive ou
irrationnelle comme les autres animaux.
Sigmund
FREUD, Malaise dans la civilisation (1929) : « l'homme n'est point cet être
débonnaire, au cœur assoiffé d'amour, dont on dit qu'il se défend quand on
l'attaque, mais un être, au contraire, qui doit porter au compte de ses données
instinctives une bonne somme d'agressivité. »
- La conscience est gouvernée par l’inconscient qui le rend
faible et impuissant à faire le bien.
Paul
VALERY : « La conscience règne
mais ne gouverne pas. »
Axe
2 : La conscience distingue l’homme de l’animal
- La connaissance définit l’homme et le distingue de tous
les autres êtres.
DESCARTES, Discours de la Méthode : Je suis « une substance dont toute
l'essence ou la nature n'est que de penser. »
Blaise
PASCAL, Pensées :
« L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature; mais c'est un
roseau pensant. »
- La conscience confère, à l’homme, l’exclusivité des
actions morales.
ROUSSEAU, Émile, ou De l'éducation, IV : « Conscience ! Conscience ! Instinct divin,
immortelle et céleste voix ; guide assuré d’un être ignorant et borné, mais
intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l’homme
semblable à Dieu, c’est toi qui fais l’excellence de sa nature et la moralité
de ses actions ; sans toi je ne sens rien en moi qui m’élève au-dessus des
bêtes. »
- La conscience est le signe de la dignité et de la grandeur
de l’homme.
KANT, Anthropologie d'un point de vue pragmatique : « Posséder le Je dans sa représentation : ce
pouvoir élève l'homme infiniment au-dessus de toutes les
autres créatures. »
- L’homme est, grâce à la conscience, le seul être capable
de se projeter dans l’avenir et de penser le passé.
HEIDEGGER dans son cours Les Concepts fondamentaux de la
Métaphysique : l’homme un « être des lointains. »
Réponse : bien que
l’inconscient l’influence, la conscience demeure la maîtresse de l’homme.
SUJET 2 :
Peut-on considérer l’inconscient comme une nature ou une histoire ?
I – DEFINITION DES EXPRESSIONS ET
TERMES ESSENTIELS
- L’inconscient :
Instance psychique où sont emmagasinés les instincts, les pulsions, les désirs
refoulés, ensemble de la vie psychique qui échappe à la conscience.
- Nature :
C’est le donné, c’est l’ensemble des dispositions innées chez un sujet.
- Histoire :
Ensemble d’aptitudes, d’attitudes, d’expériences et d’évènements acquis au
cours de l’existence d’un individu.
II – REFORMULATION
L’inconscient en tant que l’ensemble des pulsions,
représentations et désirs refoulés chez un sujet donné est-il inné ou acquis ?
III –PROBLEME
Quelle
est la nature de l’inconscient ?
IV– AXES D’ANALYSE ET REFERENCES
POSSIBLES
Axe 1 : L’inconscient comme instance
psychique innée
- L’inconscient est un phénomène universel car il se
manifeste chez tout être humain sans distinction de race, de culture, de
région, de religion….
FREUD, Métapsychologie : « Aussi
bien chez l'homme sain que chez le malade, il se produit fréquemment des actes
psychiques qui, pour être expliqués, présupposent d'autres actes qui, eux, ne
bénéficient pas du témoignage de la conscience. »
- Les phénomènes inconscients (désirs, passions, etc.) sont
indissociables de la définition de l’homme qui est d’abord un animal.
Blaise
PASCAL, Pensées: « L'homme
n'est ni ange, ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la
bête. »
- Le comportement de
l’homme à savoir ses réflexes et réactions (y compris conscients et
inconscients) relèvent plutôt des gènes transmis par les parents ou de
l’instinct.
Cf. Les travaux du psychologue Jean PIAGET qui reconnaît l'existence d'un « inconscient
intellectuel » présent dès la naissance qui prédispose à apprendre. (In Le
temps et le développement intellectuel de l'enfant, 1962.)
Axe 2 :
L’inconscient comme instance psychique acquise
- La nature de l’inconscient est déterminée par l’impact de
l’éducation, des évènements et des influences de l’histoire de l’individu.
William
WORDSWORTH (1770-1850) : « L’enfant
est le père de l’homme. » (Figure dans un poème intitulé The
Rainbow).
Cf. FREUD, dans Cinq leçons sur la psychanalyse,
a mis en évidence l’importance des expériences sociales vécues par le sujet
dans la formation de son inconscient.
- Certains de nos comportements résultent de l’héritage
spirituel de l’humanité.
Cf. Karl.
G. JUNG à travers sa notion d’
‘‘inconscient collectif’’ comme représentant l’héritage spirituel de
l’humanité.
Réponse :
L’inconscient est à la fois naturel et culturel.
SUJET 3 :
L’État est-il un mal nécessaire ?
I – DEFINITION DES EXPRESSIONS ET
TERMES ESSENTIELS
L’État : C’est la
société organisée en tant que personne morale autonome dotée de pouvoirs politiques,
administratifs et juridiques qui s’exercent sur un territoire donné. Forme
d’organisation sociale caractérisée par la communauté de territoire, de lois et
de gouvernement.
Mal nécessaire : pis-aller, ce dont on doit se contenter faute de mieux, dommage indispensable.
Mal nécessaire : pis-aller, ce dont on doit se contenter faute de mieux, dommage indispensable.
II – REFORMULATION
L’Etat en tant que forme d’organisation sociale caractérisée
par la communauté de territoire, de lois et de gouvernement, constitue-t-il un
dommage indispensable ?
III –PROBLEME
Comment conçoit-on l’Etat ?
IV– AXES D’ANALYSE ET REFERENCES
POSSIBLES
Axe
1 : Conception négative de l’État
- L’État apparait comme un appareil de répression
systématique à travers les forces de l’ordre qui imposent sa volonté.
Louis ALTHUSSER, dans Idéologies
et appareils idéologiques d'Etat, relève les ARE ou Appareils
Répressifs d’Etat (la police, la gendarmerie, l’armée) et les AIE ou Appareils Idéologiques d'Etat (la
presse, l'école,...)
- L’Etat, en imposant des règles contraires à ou
indépendantes de notre volonté apparait comme un organisme qui enchaine ses
membres dans des contraintes.
BAKOUNINE : « l’Etat est un vaste cimetière où viennent
s’enterrer toutes les manifestations de la vie individuelle. »
- L’État, en instaurant des lois arbitraires et partisanes est un instrument de domination et d’exploitation du peuple par les gouvernants.
ROUSSEAU, Du Contrat social : « Les lois sont toujours utiles à
ceux qui possèdent et nuisibles à ceux qui n'ont rien. »
K. MARX, L’Idéologie allemande :
« Toute classe qui aspire à la domination doit conquérir d'abord le pouvoir
politique pour représenter à son tour son intérêt propre comme étant l'intérêt
général. »
Axe 2 : De la nécessité de L’État
- L’État est une forme d’organisation sociale qui met fin à
l’atmosphère de violence systématique des sociétés humaines.
T. HOBBES,
Le Léviathan : L’état de nature est une « guerre de chacun contre
chacun. »
- L’État réconcilie les intérêts particuliers des citoyens et sa vocation universelle en prenant en compte les besoins de tous et de chacun.
Cf. HEGEL, Principes de la philosophie du droit :
l’Etat réalise la réconciliation du subjectif et de l'objectif.
- L’État est source de liberté et de sécurité pour les citoyens.
SPINOZA, Traité théologico-politique : «
La fin de l’État, c’est la sécurité, la liberté et non la domination. »
J.J. ROUSSEAU, Du Contrat social : « L'obéissance à la loi qu’on
s’est prescrite est liberté.»
Réponse : l’Etat est un mal
nécessaire.
SUJET 4 : Le
pouvoir d'Etat est-il nécessairement violent ?
I
– DEFINITION DES EXPRESSIONS ET TERMES ESSENTIELS
Le pouvoir d’Etat : Pouvoir politique, autorité politique.
Nécessairement : Absolument, inévitablement.
Violent : Brutal, agressif, abus de la force.
II
– REFORMULATION
L'usage de la force
brutale est-il indispensable à l'exercice du pouvoir politique ?
III
–PROBLEME
Quelle place la violence
occupe-t-elle dans l’exercice du pouvoir d'Etat ?
IV–
AXES D’ANALYSE ET REFERENCES POSSIBLES
Axe 1 : La violence est
omniprésente dans l’exercice du pouvoir d’Etat
- Dans la pratique
quotidienne, l’Etat use de violence physique et psychologique pour imposer son
autorité et sa volonté.
Louis ALTHUSSER, dans Idéologies et appareils idéologiques d'Etat, les
deux axes de violences de l'Etat, relève
les ARE ou Appareils Répressifs d’Etat (la police, la gendarmerie, l’armée)
et les AIE ou Appareils Idéologiques
d'Etat (la presse, l'école...).
- Les actions de L’Etat
visent toutes à domestiquer, aliéner, dépouiller l’individu de toute
personnalité, l’Etat décidant à sa place et le réduisant ainsi au rang
d’animal.
SCHOPENHAUER, Pensées et fragments : « l'Etat n'est que la muselière dont
le but est de rendre inoffensive cette bête carnassière, l’homme et de faire en
sorte qu'il ait l'aspect d'un herbivore. »
- La violence de l’Etat ne
se justifie pas à partir du moment les hommes naturellement bons peuvent
cohabiter pacifiquement sans atteintes à leur dignité et leur intégrité pourvu
qu’on sache les convaincre.
Georges
GUSDORF, La Vertu de force :
toute action de violence résulte d'un acte de désespoir, elle est une « énergie
de désespoir. » Seuls ceux qui échouent à triompher par la raison ou le bon
sens, c'est-à-dire par des arguments rationnellement convaincants, s’abaissent
à nuire et à s'imposer aux autres par la violence.
Axe 2 : La
violence est nécessaire pour l’exercice bénéfique du pouvoir d’Etat
- Les hommes sont si
naturellement violents qu’il faut un pouvoir fort pour les amener à vivre
pacifiquement.
HOBBES, Le Léviathan : « Aussi longtemps que les hommes vivent sans
un pouvoir commun qui les tienne tous en respect, ils sont dans cette condition
qui se nomme guerre, et cette guerre est guerre de chacun contre chacun. »
- L’absence de violence
d’Etat entraine l’anarchie dans laquelle la condition des hommes est pire en
raison d’une violence plus scandaleuse et préjudiciable à tous.
GOETHE : « Je préfère l’injustice au
désordre. »
- Le droit et la force doivent soutenir mutuellement
l'action politique pour que l’Etat atteigne ses objectifs régaliens.
Blaise
PASCAL, Pensées : « la justice sans la force est impuissante et la
force sans la justice est tyrannique »
Paul
VALERY, Regards sur le monde actuel : « Si l'Etat est fort il nous écrase, s'il
est faible, nous périssons. »
Réponse : la violence s’impose comme une nécessité dans
l'exercice du pouvoir d'Etat dans le strict respect des droits du citoyen.
SUJET 5 : « L’enfer c’est
l’absence des autres ». Qu’en pensez-vous ?
I – DEFINITION DES EXPRESSIONS ET
TERMES ESSENTIELS
L’enfer : état
et/ou lieu de détresse, de souffrance, de tourment, de malheur, de supplice.
L’absence des autres :
la solitude, la négation d’autrui, l’inexistence de la société.
II – REFORMULATION
- La solitude est source de détresse pour l’homme.
III –PROBLEME
- La vie solitaire est-elle un supplice ?
IV– AXES D’ANALYSE ET REFERENCES
POSSIBLES
Axe
1 : L’absence des autres comme source de détresse
- L’homme est un être naturellement porté à vivre en
société.
ARISTOTE, Politique : « L’homme est un animal
politique. »
- Le prochain est indispensable à mon humanisation et à ma
réalisation car coupé du milieu social,
l’enfant reste un simple animal.
Lucien MALSON, Les enfants
sauvages : « Il faudrait admettre que les hommes ne sont pas des
hommes hors de l'ambiance sociale. »
Lucien MALSON y fait la description détaillée de ces enfants
dérobés très jeunes à leurs parents ou perdus, qui deviennent enfants-loups,
enfants-léopards, enfants-gazelles, enfants-sangliers, ...- dont les cas
célèbres du “Sauvage de l’Aveyron”, de Gaspard Hauser, etc.
- Autrui est une source d’enrichissement et d’aide pour moi
car il m’apporte ce que je n’ai pas.
SAINT-EXUPERY, Terre des hommes : « Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me
léser, tu m'enrichis. »
Axe
2 : L’enfer, c’est la présence des autres
- Autrui est source gène et d’angoisse qui par sa présence,
son regard, ses actes etc., m’oblige à renoncer à mes désirs et envies et me
dépouille de mes capacités.
SARTRE, L'être et le néant : « Je saisis le regard de l'autre au sein même
de mon acte, comme solidification et aliénation de mes propres
possibilités. »
Jean Paul SARTRE, Huis-clos :
« L’enfer, c’est les autres ».
- Autrui est un être égoïste qui vise à m’instrumentaliser,
me nuire voire me détruire au profit de ses intérêts.
Sigmund
FREUD, Malaise dans la civilisation (1929) : « l'homme n'est point cet être
débonnaire, au cœur assoiffé d'amour, dont on dit qu'il se défend quand on
l'attaque, mais un être, au contraire, qui doit porter au compte de ses données
instinctives une bonne somme d'agressivité. »
Réponse : l’enfer est vraiment l’absence des autres.
SUJET 6 : Suffit-il d'appliquer le droit pour que
règne la justice ?
I
– DEFINITION DES EXPRESSIONS ET TERMES ESSENTIELS
Suffit-il : Faut-il seulement, uniquement, avoir juste la quantité, la
qualité, la force nécessaire. Faut-il se contenter
Appliquer : Mettre en pratique, respecter, observer.
Droit : Ensemble des lois, des normes et des règles régissant une
communauté humaine, Le droit positif.
Régner : Avoir court, exister.
Justice : Impartialité, équité.
II
– REFORMULATION
Le respect scrupuleux des lois est-il suffisant à
l'établissement de l'équité dans la société ?
III
–PROBLEME
La mise en pratique du droit implique-t-il
nécessairement la justice ?
IV–
AXES D’ANALYSE ET REFERENCES POSSIBLES
Axe 1 : Le
droit est une arme de domination et partant d’injustice
- Les lois peuvent créer
l’injustice ou un sentiment d’injustice.
Ex. de la condamnation de
Socrate. Cf. PLATON, L'Apologie de
Socrate
- Le droit, sous le
prétexte de garantir l’intérêt général sert en réalité des intérêts
particuliers.
MARX : la loi est un « instrument
d’exploitation de l'homme par l’homme » et l’Etat, «une police au service de la
classe dominante. »
- La loi a pour seule fin
de supprimer nos libertés naturelles et apparait comme un instrument
d’oppression.
BAKOUNINE : « l’Etat est un immense cimetière où
viennent s’enterrer toutes les manifestations de la liberté » Socialisme
autoritaire et libertaire. »
Axe 2 : Le respect du droit comme condition
nécessaire pour l’existence de la justice
- Par définition, la justice émane du droit dont
elle est l’application.
SPINOZA, Traité théologico-politique : « le droit est l’essence de la justice. »
- Même injustes, les lois sont plus profitables que
le désordre auquel elles cèderaient inévitablement la place.
HOBBES, Le Léviathan : l'absence de lois conduit inexorablement à un «
état de guerre généralisé de tous contre tous. »
- Dans le principe, le droit, émanation de la
volonté générale, crée une égalité de fait entre les hommes ce qui favorise
l’égale dignité des citoyens.
ROUSSEAU,
Du contrat social : « Il n'y a donc pas de liberté sans lois, ni
où quelqu'un est au-dessus des lois. »
- Le droit assure l’harmonie sociale et protège
contre les abus, les comportements arbitraires d’autrui en définissant des
limites précises pour tous.
KANT : « Le droit est l'ensemble des conditions qui
permettent à la liberté de chacun de s'accorder avec la liberté de tous. »
Réponse : la loi reste la condition nécessaire
mais non suffisante d'instauration de la justice. Il faut donc la parfaire en
prenant en compte les intérêts du peuple
SUJET 7: « La liberté
consiste à ne dépendre que des lois. » Qu’en pensez-vous ?
I – DEFINITION DES EXPRESSIONS ET
TERMES ESSENTIELS
Liberté : état de
l’être qui n’obéit qu’a sa volonté indépendamment de toute contrainte
extérieure.
Dépendre de: être soumis à, être tributaire de
Dépendre de: être soumis à, être tributaire de
Loi: Ensemble
précis de règles censés régir l’activité dans une société ou un groupe donné.
II – REFORMULATION
La liberté relève
exclusivement de la soumission aux normes qui régissent la vie sociale.
III –PROBLEME
Quel est le rapport
entre la loi et la liberté ?
IV– AXES D’ANALYSE ET REFERENCES
POSSIBLES
Axe 1 : explication de la citation : La
liberté comme obéissance à la loi
- La loi, en tant que l’émanation de la conscience et
l’intelligence d’une société, exprime la
volonté du peuple.
MONTESQUIEU, De l’esprit des lois : « La liberté consiste à
ne dépendre que des lois. »
ROUSSEAU, Du contrat social : «
L’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté. »
- La loi prend en compte les intérêts de tous les citoyens et rend compossibles (possibles simultanément) la liberté de tous.
Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août
1789, article 4 : « La liberté consiste à pouvoir
faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels
de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la
Société la jouissance de ces mêmes droits. »
- La liberté résultant de la loi est sécurisée tandis que
son alternative, le droit du plus fort, crée un état de non-droit et met
constamment en danger la liberté naturelle de chacun.
ROUSSEAU, Lettres écrites de la montagne :
« Il n’y a point de liberté sans lois. »
Axe 2 : La loi comme obstacle à la liberté
- D’un point de vue étymologique, la liberté, en tant
qu’absence de détermination, est absolument niée par la loi qui est
détermination.
- Le rejet de toute forme d’État et de toute forme
d’autorité est nécessaire pour être libre. BAKOUNINE,
Fédéralisme, socialisme et
antithéologisme (1867) : « C'est l'Etat, c'est l'autel de la
religion politique sur lequel la société naturelle est toujours immolée : une
universalité dévorante, vivant de sacrifices humains, comme l'Église. »
- La loi défend les intérêts de la classe dominante.
Karl MARX,
L'Idéologie allemande : l'Etat est un « instrument d'exploitation de l'homme par
l'homme »
Selon Calliclès, la loi est une conspiration contre nature
des faibles dans leur lutte contre les plus forts. Cf. PLATON, Gorgias.
Réponse : une liberté sans loi est préjudiciable à
chacun et à tous.
SUJET 8: La nation
relève-t-elle de l’utopie ?
I – DEFINITION DES EXPRESSIONS ET
TERMES ESSENTIELS
Nation : communauté humaine caractérisé par la conscience de son
identité historique par l’unité linguistique, la communauté d’intérêts et la
poursuite d’un idéal commun.
Relever de :
être considéré comme, regardé comme …
Utopie: chimère,
vue de l’esprit, illusion, ce qui ne peut pas être réalisé.
II – REFORMULATION
La nation en tant que communauté humaine éprouvant le désir
de vivre ensemble, est-elle impossible à réaliser ?
III – PROBLEME A ANALYSER
La nation est-elle réalisable ?
IV – AXES D’ANALYSE ET REFERENCES
POSSIBLES
Axe
1 : La nation comme idéal
- La nation n’est pas une réalité matérielle mais un mot, un
simple concept.
RENAN,
Qu’est-ce qu’une nation ? « Une
nation est une âme, un principe spirituel. »
- La nation apparait comme un slogan politique qui réussit à
fédérer, pendant un certain temps, toutes les énergies et mentalités d’un pays
autour d’un projet politique.
G.
BURDEAU, Traité de la science politique : une nation, c’est un rêve d’avenir partagé. »
- L’expérience montre que la nation, même quand il semble exister, est fragile et susceptible à tout moment de s’effondrer.
E. RENAN, Qu’est-ce qu’une
nation ? : « L’existence d’une nation est un plébiscite de tous
les jours. »
Axe 2 : La nation comme un projet réalisable
- L’expérience nous montre à travers les exemples d’Etats
qui sont devenus des nations à la suite de siècles de communauté d’histoire, de
guerre ou de religion que la construction de la nation est juste une question
de temps et de volonté.
MAUSS
(Marcel), La Nation : « Nous entendons par
nation une société matériellement et moralement intégrée, à pouvoir central
stable, permanent, à frontières déterminées, à relative unité morale, mentale
et culturelle des habitants qui adhèrent consciemment à l’État et à ses
lois. »
Ex. : les Etats d’Europe occidentale comme la France,
l’Allemagne, l’Italie, ….
- Il existe objectivement des ingrédients naturels sur
lesquels la nation peut se fonder à savoir les liens matériels ou ethniques des
citoyens tels que la race, la langue, la religion.
- Qu’on le veuille ou non, la nation est l’aboutissement
naturel d’un Etat en raison des relations que la vie sociale favorise et qui
font disparaitre les clivages et différences.
Henri
LEFEBVRE, De l’État : « la nation précède
l’État ; elle est son berceau, elle fournit le territoire sur lequel s’exerce
la souveraineté […] elle est le cadre naturel de la communauté politique.»
Réponse : La nation est un
projet réalisable qu’il faut cependant continuellement protéger car il peut
s’effondrer.
SUJET 9 :
L’athéisme est-il une illusion ?
I – DEFINITION DES EXPRESSIONS ET TERMES ESSENTIELS
Athéisme :
Doctrine ou attitude qui nie l’existence de Dieu, qui ne croit pas en Dieu et
par voie de conséquence, en la religion.
Illusion:
Apparence trompeuse dénuée de la réalité, croyance fausse mais séduisante pour
l’esprit.
II – REFORMULATION
La négation de l’existence de Dieu est-elle une apparence
trompeuse ?
III –Problème
L’athéisme est-il fondé ?
IV– AXES D’ANALYSE ET REFERENCES
POSSIBLES
Axe
1 : L’athéisme comme réalité fondée
- On n’a aucune preuve matérielle de Dieu
LA BIBLE,
Jean 1 :18 : « Personne n'a jamais
vu Dieu » (version Louis Segond 1910)
- Les témoignages de philosophes ou de religieux au sujet de
Dieu sont divers et contradictoires
XENOPHANE : « Les Ethiopiens font leurs Dieux noirs et avec le nez
camus, les Thraces disent que les leurs ont les yeux bleus et cheveux
rouges. »
Charles de
Secondat, baron de la Brède et de MONTESQUIEU, Lettres Persanes
(1721) : « Si les triangles faisaient un Dieu, ils lui donneraient
trois côtés. »
Ex. des différentes conceptions : théisme, déisme,
panthéisme, ….
- L’existence malgré tout d’un Dieu personnel résulte plutôt
de la déformation de la réalité pour nourrir l’impuissance voire la paresse de
l’homme face aux réalités de la vie ou satisfaire des ambitions politiques.
FREUD,
Malaise dans la civilisation:
« Des êtres humains s'efforcent ensemble et en grand nombre de s'assurer
bonheur et protection contre la souffrance au moyen d'une déformation
chimérique de la réalité. »
(Trad.fr. PUF, 1979)
- La persistance du mal remet en cause la conception
traditionnelle d’un Dieu bon et juste.
VOLTAIRE : « Dieu a fait l'homme à son image, mais l'homme le
lui a bien rendu. » In Guy de Maupassant, Contes et nouvelles, La Horla.
Axe
2 : L’athéisme est une apparence trompeuse
- L’idée de Dieu est partagée universellement tant dans le
temps que dans l’espace par des peuples qui étaient pourtant séparés.
- Il existe nécessairement un créateur extraordinairement intelligent et parfaitement savant pour créer un monde aussi bien ordonné et scientifiquement étudiable.
Sully
PRUDHOMME : « J’en arrive à me définir
Dieu simplement : ce qui me manque pour comprendre ce que je ne comprends pas.
»
- Dieu est l’idée du parfait que j’ai en moi, dont je suis
l’image affaiblie et qui existe
nécessairement du fait que l’existence est comprise dans la perfection.
Cf. DESCARTES, Discours de la méthode, ‘‘l’argument ontologique.’’
- Dieu est une nécessité morale sans lequel l’homme glisse
vers l’immoralité et l’animalité.
DOSTOÏEVSKI, Crime et châtiment : « Si Dieu n’existait pas, tout serait permis. »
DOSTOÏEVSKI, Crime et châtiment : « Si Dieu n’existait pas, tout serait permis. »
Francis BACON : « Il est vrai qu'un peu de philosophie incline
l'esprit de l'homme à l'athéisme, mais une philosophie profonde amène les
esprits des hommes à la religion. » Essais,
sur l'Athéisme.
Réponse : L’athéisme est une
illusion.
Vous
pouvez soutenir le point de vue contraire en toute liberté.
SUJET 10: Le regain de la foi
religieuse dans un monde gagné par la rationalité scientifique est-il un
phénomène insolite ?
I – DEFINITION DES EXPRESSIONS ET
TERMES ESSENTIELS
Le regain de la foi religieuse : La recrudescence de la croyance en Dieu.
Rationalité scientifique :
rigueur de la démarche scientifique.
Phénomène insolite
: phénomène surprenant, inattendu.
II – REFORMULATION
La recrudescence du
phénomène religieux dans une société
profondément portée vers les sciences est-elle surprenante ?
III –PROBLEME
La religion a-t-elle sa place dans un monde scientifique ?
IV – AXES D’ANALYSE ET REFERENCES
POSSIBLES
Axe
1 : La religion semble être de trop dans une société scientifique
- En termes de démarche,
science et religion s’opposent car la première privilégie la
démonstration et/ou l’expérience alors que la seconde repose sur la foi.
Charles
DARWIN : « La science et le
Christ n'ont rien à voir l'un avec l'autre, sinon dans la mesure où l'habitude
de la recherche scientifique enseigne la prudence au moment d'accepter une
preuve quelle qu'elle soit. »
- La science apparait comme une déconstruction voire une
abolition des vérités et fondements de la religion.
Cf. La loi des 3 états de l’esprit d’Auguste COMTE
BACHELARD,
La psychanalyse du feu : « il n’y a pas de vérités premières mais des erreurs
premières. »
- Avec les prouesses de la techno-science qui comblent les
aspirations de l’homme, Dieu semble être réduit au chômage par la science.
Axe 2 : Face aux limites de la science, la religion s’offre à nous comme une panacée
- Sur le plan de la connaissance, il apparait évident que
malgré l’effort de la science, certains phénomènes sont restés inexplicables.
KANT, Critique de la raison pure «
J’ai dû limiter le savoir pour lui substituer la croyance »
- Science et technique permettent de combler les besoins matériels de l’homme mais elles ne peuvent satisfaire la soif spirituelle et religieuse de ce dernier.
Francis
BACON, Essais
de morale et de politique (1597) :
« Les troubles et l'adversité ramènent à la religion. »
- La religion apparait comme le remède aux clivages et angoisses nées dans nos sociétés du fait du développement désordonné et inhumain des sciences.
BERGSON, Les deux sources de la morale et de la
religion : « Qu’on interprète la religion
d’une manière ou d’une autre, qu’elle soit sociale par essence ou par accident,
un point est toujours certain, c’est qu’elle a toujours joué un rôle social. »
- Science et religion sont complémentaires.
Albert
EINSTEIN : « La science sans religion
est boiteuse, la religion sans science est aveugle. »
Louis
PASTEUR : « Un peu de science
éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène. » (Ici, il pastiche BACON.)
Réponse : La résurgence de la
religion dans un monde de rationalité scientifique s’inscrit dans l’ordre des
choses.
SUJET 11: La pratique
religieuse est-elle une activité caduque ?
I – DEFINITION DES EXPRESSIONS ET
TERMES ESSENTIELS
Pratique religieuse :
Respect et application (stricte) des règles et dogmes relatifs au sacré ou à la
puissance divine par une communauté.
Activité caduque:
Pratique dépassée, rétrograde, inactuelle, révolue, périmée.
II – REFORMULATION
La religion est-elle dépassée ?
III –PROBLEME
La religion a-t-elle de l’intérêt aujourd’hui ?
IV– AXES D’ANALYSE ET REFERENCES
POSSIBLES
Axe
1 : La pratique religieuse, une activité dépassée
- La croyance religieuse correspond à l’enfance de l’esprit
dans le processus de connaissance.
Cf. Auguste COMTE
et la loi des trois états dans Cours de philosophie positive.
- la religion va à contre-courant des lumières de la raison
visant à démythifier et démystifier la nature.
Arthur SCHOPENHAUER, Parerga : « Les religions sont comme les vers luisants :
pour briller, il leur faut de l'obscurité. »
- La religion étant pure illusion et fuite de
responsabilité, la pratique religieuse est vide de sens.
FREUD, L'avenir d'une illusion : « Je suis en contradiction avec vous lorsque,
poursuivant vos déductions, vous dites que L'homme ne saurait absolument pas se
passer de la consolation que lui apporte l'illusion religieuse. »
Jean-Paul
SARTRE : « La religion, c'est
l'échappatoire de ceux qui sont trop lâches pour se reconnaître responsables de
leurs propres destinées. »
- Il est nécessaire d’abandonner la pratique religieuse pour
cultiver les sciences et la technique, seules valeurs contemporaines
nécessaires à notre émancipation économique et matérielle.
MARX, Critique de la philosophie du droit de
Hegel : « L'abolition de la
religion en tant que bonheur illusoire du peuple est l'exigence que formule son
bonheur réel. »
Axe
2 : La pratique religieuse, une nécessité
- L’homme, en tant qu’être de conscience et de réflexion, ne
peut qu’être religieux quand il se pose certaines questions sur l’origine de
l’univers auxquelles il ne trouve aucune réponse.
Francis
BACON, Essais, sur l'Athéisme :
« Il est vrai qu'un peu de philosophie
incline l'esprit de l'homme à l'athéisme, mais une philosophie profonde amène
les esprits des hommes à la religion. »
- La civilisation technicienne censée répondre aux
préoccupations sociales ne peut combler la multidimensionnalité de l’homme
l’abandonnant notamment face à ses craintes et angoisses.
FREUD, Nouvelles conférences sur la psychanalyse : « La science en effet ne peut rivaliser avec
elle [la religion], quand il s’agit d’apaiser la crainte de l’homme devant les
dangers et les hasards de la vie ou de lui apporter quelque consolation dans
les épreuves. »
- La religion apparait comme le remède aux problèmes de moralité
et de cohésion dans nos sociétés modernes.
BERGSON, Les deux sources de la morale et de la
religion : « Qu’on interprète la religion
d’une manière ou d’une autre, (…), un point est toujours certain, c’est qu’elle
a toujours joué un rôle social. »
Réponse : la religion a encore de l’importance
aujourd’hui.
Commentaires
Sujet 1
I/ Eléments de
l’introduction
Thème : Conscience animale et conscience
humaine.
Problème : Peut-on assimiler la conscience
animale à la conscience humaine ?
Thèse : La conscience humaine diffère de la
conscience animale en ce que, contrairement au cerveau animal, le cerveau
humain a des capacités illimitées.
II/ Eléments
de l’étude ordonnée
Structure logique
1er mouvement : (L1 – L10) « Comment n’être……de
nature. » : Caractéristiques des cerveaux animal et humain.
2emouvement : (L11 - L12) « Radicale aussi……
conscience humaine. » : Différence de nature entre la conscience humaine
et la conscience animale.
III/
Eléments de l’intérêt philosophique et références possibles.
Critique interne
Intention : Montrer la spécificité de la
conscience humaine.
L’auteur commence par montrer les
caractéristiques distinctives des différents cerveaux, animal et humain, pour
mettre en exergue la différence de nature entre la conscience animale et la
conscience humaine. Cette démarche démonstrative est en adéquation avec son intention.
Toutefois, l’emploi de l’expression « conscience de l’animal, même le plus
intelligent » pourrait susciter un débat.
Critique externe
Enjeu : La valeur de l’homme.
Enjeu problématisé : La conscience fonde-t-elle
réellement la valeur de l’homme ?
Références possibles
- Selon la
philosophie classique, la conscience est l’essence de l’homme et fait sa
dignité.
Descartes, discours de la méthode : « Je pense donc je
suis. »
Pascal, Pensées (1670) : « L’homme n'est qu'un roseau, le plus faible
de la nature; mais c'est un roseau pensant. »
- La conscience n’est qu’un organe mal développé et secondaire.
Nietzsche, La volonté de
puissance, livre troisième : Les données de la conscience
« sont des phénomènes secondaires. »
- Avec la découverte de l’inconscient, la conscience perd sa place privilégiée.
Freud, Une difficulté de la psychanalyse, Essais de psychanalyse
appliquée : « le moi n'est maître dans sa propre maison. »
(Trad. Marie Bonaparte et Mme E. Marty.)
Sujet 2
I/
Eléments de l’introduction
Thème
: L'existence de l'homme et des choses de la nature.
Problème :
L'homme existe-t-il de la même manière que les choses de la nature ?
Thèse :
Tandis que les choses de la nature n’existent qu'immédiatement, l'homme lui a
une double existence.
II/ Eléments de l’étude ordonnée
Structure logique
1er mouvement : « Les choses ... un
être pour soi.» : La différence entre l'existence des choses de la nature
et celle de l'homme.
2è mouvement : « Cette conscience de soi
... sa propre activité. » Les deux modes d'acquisition de la conscience de soi.
III/
Eléments de l’intérêt philosophique et références possibles
Critique interne
Intention :
Montrer la supériorité de l'homme sur les choses de la nature.
Critique externe
Enjeu :
La connaissance de l'homme.
Enjeu
problématisé : la connaissance de l'homme se
réduit-elle à la conscience de soi?
Références possibles
-
Parce qu’il est capable d’affirmer son autonomie ou sa singularité
existentielle en disant "je", l'homme reste de loin supérieur aux
autres êtres de la nature.
KANT,
Anthropologie du point de vue pragmatique
: « Posséder le “JE” dans sa représentation … élève infiniment l’homme
au-dessus de tous les autres êtres vivants. »
-
La conscience permet à l’homme de prendre conscience de lui comme d’un être
distinct et supérieur.
PASCAL, Pensées : « Penser fait la
grandeur de l'homme. »
-
L’homme est aussi sauvage et barbare que les autres animaux comme en témoignent
ses rapports avec autrui (crimes, guerres, etc.)
FREUD,
Malaise dans la Civilisation : « L'homme ... est un être qui compte au nombre de
ses données instinctives, une bonne somme d'agressivité. »
-
Le phénomène de la conscience est accessoire par rapport aux mécanismes
biologiques du corps qui représente sa vraie nature.
NIETZSCHE soutient que la conscience n’est qu'un «
épiphénomène ». C'est un organe qui s'est mal développé. Pour lui, les penseurs
qui font prévaloir la 'conscience de soi au détriment de l'instinct et des
désirs, en un mot au détriment de la « Volonté de Puissance », sont en réalité
les faibles et les vaincus de la vie. Cf. NIETZSCHE, La volonté de
puissance.
Sujet 3
I/
Eléments de l’introduction
Thème :
La fonction de l’oubli.
Problème :
Quelle est la fonction de l’oubli ?
Thèse :
L’oubli est un pouvoir actif qui permet de maintenir l’ordre psychique.
II/ Eléments de l’étude ordonnée
Structure logique
1er mouvement : (L1 – L14) « L’oubli
n’est pas………… L’étiquette. » : La fonction positive de l’oubli.
2e mouvement : (L14 - L17) «
On en conclura……… à un dyspeptique. » : L’oubli comme condition du
bonheur.
III/
Eléments de l’intérêt philosophique et références possibles
Critique Interne
Intention :
Montrer la valeur de l’oubli.
Critique externe
Enjeu :
Le bonheur de l’homme.
Enjeu
problématisé : L’oubli est-il toujours la condition
du bonheur ?
Références possibles
-
L’oubli conditionne le bonheur.
-
L'homme est naturellement enclin à oublier ou à fuir les souvenirs
traumatisants qui lui causent du déplaisir faisant de l’oubli, une sorte de ‘‘
thérapie naturelle ’’ de l'esprit pour échapper aux éventuelles affections
mentales (névroses, psychoses, hystéries) que pourraient causer ces événements.
FREUD,
Psychopathologie de la vie quotidienne : « Un nom est oublié soit parce qu'il
rappelle lui-même une chose désagréable, soit parce qu'il se rattache à un
autre nom, susceptible de provoquer un sentiment désagréable. »
-
L'oubli a fonction régulatrice de nos actions.
BERGSON insiste sur l’oubli qui nous
est nécessaire pour rester au contact de l'action présente et oublier
momentanément les "informations inutiles” à l'action présente.
« Si, comme nous le disions, la
conscience retient le passé et anticipe l'avenir, c'est précisément, sans
doute, parce qu'elle est appelée à effectuer un choix.» H.BERGSON, L’énergie spirituelle, Paris, PUF, 1959, p.12
-
L’oubli comme défaillance de la mémoire.
PLATON présente l’oubli comme une sorte
de déchéance ou d'échec qui consacre la chute de l'âme dans le corps après le
choix de notre destinée et qui nous prive des vérités en contact avec
lesquelles nous étions avant notre venue sur terre. Cf. La République. Livre X
Sujet 4
I/ Eléments de
l’introduction
Thème : Le
sens de la liberté.
Problème : La
liberté réside-t-elle dans l'abstrait ?
Thèse : Si la
liberté implique une volonté abstraite, elle se réalise dans le concret.
II/
Eléments de l’étude ordonnée
Structure logique
1er
mouvement : « Lorsque ... le concret. » La liberté comme fondement de toutes les
valeurs est une réalité.
2è mouvement : « Nous voulons ... pour but » La
liberté individuelle est tributaire de celle des autres.
III/ Eléments de l’intérêt
philosophique
Critique interne
Intention : Montrer que la liberté n'est pas
abstraite, mais elle est concrète.
Critique externe
Enjeu : Le bonheur.
Enjeu problématisé : la liberté concrète qui implique
nécessairement autrui est-elle la condition du bonheur ?
Références possibles
- L’homme ne
s’épanouit qu’en vivant avec les autres
AR1STOTE, Le politique : « l’homme est un animal politique. »
- L’autre, loin de nous rendre heureux, constitue une barrière à notre affirmation.
Thomas HOBBES, Le Léviathan : « l'homme est un loup pour l’homme. »
FREUD, Malaise dans la civilisation : « l'homme n’est point cet être débonnaire au
cœur assoiffé d’amour...mais un être qui compte au nombre de ses données
instinctives une bonne somme d’agressivité. »
Sujet
5
I/ Eléments
de l’introduction
Thème : Liberté et lois.
Problème : A quelle condition
la liberté de l'homme et la souveraineté de l’Etat peuvent être garanties ?
Thèse : Seule la soumission aux mêmes lois
garantit la liberté de l’homme et la souveraineté de l'Etat.
II/ Eléments de l’étude ordonnée
Structure logique
- 1er mouvement : « J’aurais voulu vivre ...
que l’Etat soit bien gouverné » : Nécessité de la soumission à la loi pour
le citoyen et l’Etat.
- 2è mouvement : « Je n’aurais point voulu ...n’y sont
point faits » : Nécessité de la conservation des lois établies.
III/ Eléments de l’intérêt philosophique et
références possibles.
Critique interne
Intention : Montrer que seule la loi sert de socle
à une société organisée.
Critique externe
- Enjeu : La liberté
civile
- Enjeu problématisé: Qu’est-ce qui fonde la liberté civile ?
Références possibles
- La loi constitue le
fondement de la liberté civile.
MONTESQUIEU, De l'Esprit des
lois : « La liberté est le droit de faire tout ce que les lois
permettent »
- Les lois de l’Etat sont le moyen
privilégié des gouvernants pour dominer les masses.
Karl MARX, L'Idéologie
allemande : l'Etat est un « instrument
d'exploitation de l'homme par l'homme ».
- La loi dépouille l’homme de toute forme de liberté.
Mikhaïl BAK0UNINE, Fédéralisme,
socialisme et antithéologisme : « C'est l'État, c'est
l'autel de la religion politique sur lequel la société naturelle est toujours
immolée : une universalité dévorante, vivant de sacrifices humains. »
Sujet 6
I/ Eléments de l’introduction
Thème : L’instinct d'obéissance
Problème : L'instinct d'obéissance favorise-t-il le plein épanouissement de
l'être humain en société?
Thèse : L'instinct d'obéissance poussé à l'extrême
transforme les hommes en « troupeaux humains » et conduit ceux qui commandent à
se réfugier derrière ces artifices.
II/ Eléments de l’étude ordonnée
Structure logique
1er mouvement :- « S'il est vrai ... opinion publique » : L'instinct
d'obéissance conditionne l'homme dans tous ses actes.
2è
mouvement : « Si l'évolution ... bien public » : Les méfaits de
l'instinct d'obéissance.
III/ Eléments de l’intérêt philosophique et
références possibles.
Critique interne
Intention : Dénoncer les méfaits de l'instinct d'obéissance dans
l'épanouissement du genre humain.
Critique externe
- Enjeu : La liberté
- Enjeu problématisé : l'instinct d'obéissance est-il incompatible avec
l'idée de liberté?
Références possibles
- Toute obéissance du
peuple (les faibles) à la loi qui est l’émanation des gouvernants (hommes
forts) est vécue comme une aliénation.
BAKOUNINE : « l’Etat est un vaste cimetière où
viennent s’enterrer toutes les manifestations de la vie individuelle. »
- C’est la loi qui rend possible la liberté
J.J. ROUSSEAU, Du Contrat social :
« L'obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté»
MONTESQUIEU, De
l’esprit des lois : « La liberté consiste à ne dépendre
que des lois. »
- Sur le plan psychologique, la liberté s’impose comme
obéissance au « Bon Sens » et non à celle du corps qui relève plutôt des
passions et des « esprits animaux ». Cf. DESCARTES, Traité des passions
- Au plan religieux, obéir libère le croyant de toutes les
pressions et angoisses et constitue une source de "cohésion sociale” et
d’élan humanitaire pour le corps social. Cf. Henri BERGSON, Les deux sources de la morale et de la
religion.
Sujet 7
I/ Eléments
de l’introduction
Thème : L’origine de la justice
Problème : Quelle est la véritable origine de la
justice?
Thèse : La justice a pour véritable origine
le troc et la compensation.
II/ Eléments
de l’étude ordonnée
Structure logique
1er mouvement : (L1 – L11) « La justice
(l’équité)………… L’origine de la justice. » : Le troc et la compensation
comme fondement véritable de la justice.
2e mouvement : (L11 - L14) « Parce que les hommes………
un actes non égoïste. » : Remise en cause de la vision commune de la
justice.
III/
Eléments de l’intérêt philosophique et références possibles.
Critique interne
Intention : Critiquer la conception commune de la
justice selon laquelle la justice est altruiste.
Nietzsche à travers une démarche démonstrative
explique ce qui selon lui est la véritable origine de la justice. Une telle
démarche est en adéquation avec son intention. Toutefois, on peut noter que
l’emploi de certaines expressions mercantiles (troc, échange, compensation)
enlève à la justice son caractère éthique.
Critique externe
Enjeu : La morale
Enjeu problématisé
: La morale doit-elle
fonder la justice ?
Références possibles
- Les
motivations égoïstes sont à la base d’actes justes.
Aristote, Ethique à Nicomaque : il arrive que par égoïsme,
« un homme … s’applique constamment à accomplir plus que tout autre des
actes de justice, de tempérance, ou de toute autre vertu » IX, 8,
1168-1169b
David Hume, Traité de la nature humaine : « C’est uniquement de
l’égoïsme de l’homme et de sa générosité limitée, en liaison avec la parcimonie
avec laquelle la nature a pourvu à la satisfaction de ses besoins, que la
justice tire son origine.» Trad. A.
Leroy, Ed, Aubier-Montaigne, 1973, pp. 612-613.
- Selon
les philosophes du contrat, c’est par un acte d’auto-conservation donc égoïste
que naît la société. Cf. Hobbes, Léviathan
- Le véritable fondement de la justice est la morale.
ROUSSEAU,
Emile ou de L’Education : »
Ce serait une trop abominable philosophie que celle où l’on serait embarrassé
des actions vertueuses ; où l’on ne pourrait se tirer d’affaire qu’en leur
controuvant des intentions basses et des motifs sans vertu. » Livre IV, Profession de foi du vicaire
savoyard
- La
justice doit reposer sur la moralité et non sur les circonstances
occasionnelles.
Cf. La thèse de l’impératif catégorique[1]
de Kant : « Agis de façon telle que tu traites l'humanité, aussi bien dans
ta personne que dans tout autre, toujours en même temps comme fin, et jamais
simplement comme moyen. » Fondation
de la métaphysique des mœurs in Métaphysique
des mœurs, I, Fondation, Introduction, trad.
Alain Renaut, p. 108.
Sujet 8
I/ Eléments
de l’introduction
Thème : Le fondement du gouvernement.
Problème : Le consentement est-il le fondement
du gouvernement ?
Thèse : Ce n’est pas le consentement qui
fonde le gouvernement mais plutôt la force.
II/ Eléments
de l’étude ordonnée
Structure logique
1er mouvement : (L1 – L8) « En vain……grande autorité.
» : La force comme fondement du gouvernement.
2emouvement : (L9 - L12) « Mon intention…… fondement du gouvernement. » : Le consentement ne peut être le fondement du gouvernement.
2emouvement : (L9 - L12) « Mon intention…… fondement du gouvernement. » : Le consentement ne peut être le fondement du gouvernement.
III/
Eléments de l’intérêt philosophique et références possibles.
Critique interne
Intention : Critiquer le consentement populaire
comme fondement du gouvernement.
On peut reprocher à l’auteur le peu de
rigueur dont il fait preuve dans l’argumentation. Il affirme qu’en vain on
pourrait soutenir que tous les gouvernements sont ou devraient être fondés sur
le consentement populaire. Et il ajoute avec insistance que les affaires
humaines ne permettent pas un tel consentement. Mais, paradoxalement, il révèle
qu’il n’a que fort rarement eu lieu et mieux, que là où il a eu lieu, il est
sûrement le fondement le meilleur et le plus sacré de tous.
Critique externe
Enjeu : Le pouvoir politique.
Enjeu problématisé
: Le pouvoir
politique repose-t-il sur la force ?
Références possibles
- C’est
la force qui contraint les hommes à vivre ensemble. La divergence de leurs
intérêts rend illusoire le consentement populaire comme fondement de la
société.
Hobbes, Léviathan : « Aussi
longtemps que les hommes vivent sans un pouvoir commun qui les tienne tous en
respect, ils sont dans cette condition qui se nomme guerre, et cette guerre est
guerre de chacun contre chacun. »
- Les hommes étant méchants, l’usage de la force est indispensable pour le maintien du souverain au pouvoir. Cf. Machiavel, Le Prince.
- Tout pouvoir établi sur la seule force physique risque d'être renversé par une force supérieure. Aussi, le droit seul doit fonder le pouvoir politique pour un pouvoir stable.
Rousseau, Du contrat social : « Le
plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne
transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir. »
[1]
L'impératif catégorique (ou apodictique)
correspond à ce qui doit être fait inconditionnellement. Seules des actions
dont la maxime sera conforme à ce principe seront morales. Il n'y a pas ici de
fin instrumentale, l'impératif catégorique s'impose de lui-même sans autre
justification.
Merci Beaucoup ses une bonne Page pour nous les élèves qui étudions Beaucoups
RépondreSupprimermerci vous pour nous un guide
RépondreSupprimeret que cela continu
Merci beaucoup
RépondreSupprimerMerci beaucoup...
RépondreSupprimerBonjour avous vraiment brovo a la grande equipe qui s est donnee les moyens de realiser ce chef d oeuvre
SupprimerMerci a toutes lequipe qui a creer ce site, car sa aide beaucoup
RépondreSupprimerJe vous félicite et j'aimerais un commentaire de texte sur le texte si Dieu n'existait pas tout serait permis. Svp j'aimerais ça avant demain svp
RépondreSupprimerBsr svp peux avoir une rédaction sur <> svp merci
RépondreSupprimerCoooolllll mon pote vraiment merci a toi
RépondreSupprimerMerci pour tous votre efforts
RépondreSupprimerPhilosophie
RépondreSupprimerMerci
RépondreSupprimerJe très satisfais de cette page parce que ma passion est la philosophie
RépondreSupprimerMerci Bien bien pour votre aide
RépondreSupprimerMerci bien c'est vraiment génial
RépondreSupprimerMerci bien beaucoup
RépondreSupprimerMerci infiniment
RépondreSupprimerMerci
RépondreSupprimerMerci bcp pour ça
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour votre réponse, j'adore
RépondreSupprimerTrès bon document que nos eleéles en fassent bon usage
RépondreSupprimerJe peux avoir la redaction du sujet 11
RépondreSupprimerPuis avoir l'introduction du sujet 11
RépondreSupprimerJe peux avoir conclusion du sujet 7?
RépondreSupprimerMerci d'avoir donne la correction des différents sujets.
RépondreSupprimerPuis je avoir le développement du sujet 4
RépondreSupprimerPourrais-je avoir le corrigé du sujet 4 svp
RépondreSupprimerPuis-je avoir l'introduction,développement et la conclusion du sujet 4 SVP.
RépondreSupprimerPuis avoir les différentes parties de la rédaction du sujet 4 svp.merci
RépondreSupprimerCool
RépondreSupprimerMerci bien
RépondreSupprimerJe suis très ravi . mais puis-je avoir une conclusion du sujet3 commentaires composé ? Le texte de Nietzsche.
RépondreSupprimerSuper mais je peux avoir l'introduction et la conclusion du sujet l'enfer c'est l'absence des autres
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour votre aide
RépondreSupprimerVous ne savez pas combien de fois vous venez de sauver une vie 😅😅😅!!
RépondreSupprimerEn tout cas merci bien pour votre aide ..... J'sais même pas comment qualifier ça . bref grand merci a vous
Merci beaucoup
RépondreSupprimerMerci beaucoup ce site est très bon
RépondreSupprimerPourrais je avoir le corrigé du sujet10 svp
RépondreSupprimerJ adore cette page car elle est très important
RépondreSupprimerC est vraiment excellent le travail que vous faites. Merci beaucoup et que Dieu vous bénisses
RépondreSupprimerMerci vraiment pour l'aide qu'Allah vous récompense
RépondreSupprimerMerci beaucoup à vous ♥️
RépondreSupprimerMerçi beaucoups aux administrateurs du groupe
RépondreSupprimerJe veux l'introduction du commentaire 1
RépondreSupprimerMerci beaucoup famille pour ce que vous apportez à ceux qui ont besoin de soutien merci encore et que Dieu vous le rende au centuple
RépondreSupprimerC'est très gentil
RépondreSupprimerUne aide s'ils vous plaît ... Sujet: l'inconscience est-il un mensonge?
RépondreSupprimerSuper super et super
RépondreSupprimerMerci beaucoup mais je veux la conclusion du sujet 1
RépondreSupprimerMerci beaucoup
RépondreSupprimerMerci beaucoup je comprends beaucoup de choses maintenant
RépondreSupprimerTrès cool .mais je retrouve pas mon sujet ''si l'état est fort il nous ecrase ,s'il est faible nous perisson .qu'en pensez-vous?
RépondreSupprimerBonjour Monsieur Eboule, vraiment si vous êtes présent à ce site ,je tenais à vous remercier pour le détail de ces sujets ... ces sujets s'offrent sur plusieurs domaines du cours de philo.
RépondreSupprimerbonjour monsieur , j'aimerais vous remercié pour vos différents sujet.
RépondreSupprimer